"Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être."
George Eliot

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vendredi 27 novembre 2009

Perte de mes moires

On a tous tort, retors que nous sommes
On complote, on fomente contre elle, croit-elle
Elle s’enferme, tel un coffre-fort, la paranoïa en renfort
Et on ne sait pas où est la clé, ni ses clémentes pensées
*
Les souvenirs se confondent, quittent la route
Les pensées, elles, ne cessent de se morfondre
Les glaciers éternels de sa mémoire disparaissent
Les géants se perdent dans la Mer, dans les recoins de son âme amère
*
Les vieux fantômes et les doutes serpentent, et elle les arpente à l’ombre
Ils s’insinuent dans l’esprit et s’écoulent des fissures de sa souvenance qui susurre des faussetés innocentes
Même l’amour ne semble pas panser ce qui craquèle, ni le baiser, ni ma sincérité
En regardant fondre ses glaciers, je ne sais plus quoi penser… l’effet de serre-ment s’installe.
*
Le temps? Le vieux Cronos peut-il guérir les méandres de son esprit étouffé?
Demain le dira, pour l’instant, j’ère sur la banquise de ma tristesse
L’eau de mer se conjugue à l’eau amère, entre deux eaux, j’erre et je herse à tâtons
Mes pensées résonnent, tel le glas du crépuscule, et ce début d’hiver qui se rue sur moi.
- Isabel

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Un inconnu

"Même si en moi sommeille
Un écœurant d'la pire espèce
Aux dires adroits de certaines gens
Pour qui j'récite la messe
Les psaumes, les commandements
Les commentaires cinglants
Les choses qu'on pense tout bas
Mais qu'y faut pas dire publiquement
Parce que font vraies
Parce que font mal
Parce que défont nos plans
Même si en moi sommeille
D'la pire espèce un écœurant
Selon certains pour qui j'parle trop souvent
Trop fort pis trop clairement
Trop fort pis trop longtemps
M'as continuer
Jusqu'au jour où j'verrai qu'on comprend
Qu'en moi sommeille
Quelqu'un d'ben différent"

Daniel Boucher, "Un inconnu"