"Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être."
George Eliot

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mercredi 20 janvier 2010

Canada, terre d'accueil...? Vraiment? / Canada, country of refuge? Really? / Canada, tierra de acogida? Realmente?

Notre cher gouvernement Harper, très à droite, continue sur sa lancée et vire encore une fois à droite.... Pas étonnant, mais c'est vraiment dommage... Quand les catastrophes ne se passent pas chez soi, il semble que ce soit plus facile de se débarasser des images troublantes et ne plus y penser... De faire des "aménagements" (pour bien paraître aux yeux de la masse), aménagements qui en fait n'en sont pas vraiment... Dans le lot de maladresses et (on ne peut pas dire qu'ils sont MAL A DROITE!!) , ce n'est qu'un autre mauvais pas de plus pour le parti Conservateur.
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Règles d'immigration - Faire plus et vite !

Marie-Andrée Chouinard 20 janvier 2010 


En situation de crise humanitaire, comme celle qui heurte Haïti, la suspicion et l'austérité habituelles du Canada en matière d'immigration ne sont absolument pas de mise. Le gouvernement Harper a eu beau réagir promptement pour offrir son soutien en sol haïtien, il affiche une fermeture franchement détestable lorsqu'il est question d'aider à l'intérieur de ses frontières.


La souplesse qu'Ottawa affirme consentir en matière d'immigration présente tous les aspects d'une ouverture feinte. Les mesures d'assouplissement qu'il annonce du bout des lèvres sont faiblardes. Elles ne soulageront en rien des gens qui vivent actuellement la détresse la plus complète, et pour qui les journées de cauchemar s'additionnent.


Interrogé sur le rythme d'accélération des mesures de réunification familiale qu'il venait tout juste de dévoiler, le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, a livré une réponse accablante. Son effort? L'attente ne serait pas réduite à quelques «jours», mais pas non plus à «des années». Aussi bien ne rien annoncer.


Du côté fédéral, certaines lenteurs administratives déplorables freinaient déjà, bien avant le séisme, nombre de dossiers d'immigration; cela traduisait de manière officieuse une politique de prudence démesurée. En contexte de catastrophe, où la rapidité d'action s'impose par pur prétexte humanitaire, cette apathie est mal venue.


Bien sûr, en cette matière, le simplisme n'est pas de mise. Les questions d'immigration sont infiniment délicates, elles relèvent aussi par définition du cas par cas. Reste à trouver, en cette situation d'exception, un précieux équilibre entre l'immobilisme et la démesure.


Des groupes de soutien aux réfugiés et immigrants ont exprimé hier, avec raison, leur vive déception devant l'attitude du gouvernement. Ils ont brandi une liste de demandes, dont certaines ont été acceptées et mises en oeuvre par le passé dans d'autres pays et contextes. Ces demandes n'ont rien de farfelu et elles font foi de plan d'urgence et non de règles universelles: élargir les catégories de membres de la famille admissibles à la réunification familiale; activer de manière immédiate tous les dossiers de demandeurs d'asile qui n'attendent qu'un sceau d'approbation final; lever la totalité des frais de traitement des demandes; faciliter l'octroi de visas temporaires en acceptant notamment de traiter les demandes ici, plutôt que là-bas.

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Un inconnu

"Même si en moi sommeille
Un écœurant d'la pire espèce
Aux dires adroits de certaines gens
Pour qui j'récite la messe
Les psaumes, les commandements
Les commentaires cinglants
Les choses qu'on pense tout bas
Mais qu'y faut pas dire publiquement
Parce que font vraies
Parce que font mal
Parce que défont nos plans
Même si en moi sommeille
D'la pire espèce un écœurant
Selon certains pour qui j'parle trop souvent
Trop fort pis trop clairement
Trop fort pis trop longtemps
M'as continuer
Jusqu'au jour où j'verrai qu'on comprend
Qu'en moi sommeille
Quelqu'un d'ben différent"

Daniel Boucher, "Un inconnu"